Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
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Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
Prendre le temps de lire et de méditer la Parole de Dieu
05/12/2021
Elle est extraordinaire cette petite parabole de la brebis perdue et retrouvée. Juste en quelques mots, Jésus nous donne à pressentir jusqu’où est capable d’aller l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous.
Délaissant le troupeau des 99 autres brebis, le bon pasteur s’élance vers les cimes de la montagne, s’aventurant dans les anfractuosités du rocher et l’épaisseur des buissons d’épines, n’ayant cure des griffures et des pierres qui roulent sous ses pas impatients car son cœur ne trouvera pas de repos tant qu’il n’aura pas retrouvé l’agnelle perdue.
Nous restons confondus par l’expression d’un tel attachement. Et puis, il y a cette petite voix venue dont on sait d’où et qui clame : « mais ce n’est pas sérieux ! » Comment un pasteur digne de ce nom, un homme responsable et à qui on faisait confiance pourrait-t-il abandonner son troupeau pour une seule brebis étourdie ou rétive ? Et pourtant c’est bien ce que donne à voir et à entendre l’histoire que raconte Jésus. Probablement pour nous faire pressentir combien chacun d’entre nous, dans son histoire minuscule et compliquée demeure cet être unique et magnifique aux yeux de l’Eternel, Béni soit son Nom ! Mais peut-être aussi pour nous rappeler que le Bon Pasteur sait qu’il peut faire confiance aux 99 autres brebis qui demeurent dans l’enclos de son cœur.
Origène, l’un de nos très anciens sages, aimait donner une explication stellaire à cette parabole : la brebis perdue était notre humanité fourvoyée par le Satan, les 99 autres représentaient les myriades angéliques qui entourent le Trône divin… Certes sans vouloir jouer à l’ange, nous pouvons nous demander comment personnellement et en famille, en paroisse, en fraternité, nous vivons cette confiance que le Pasteur fait aux 99 brebis et comment notre attitude rend ainsi possible la quête du Bon Pasteur. Comment aussi nous nous réjouissons avec lui de la communion réactivée avec ceux qui étaient perdus. Il serait vraiment trop triste que Dieu soit le seul à se réjouir. C’est aussi cela la mission des anges qui sans cesse contemplent la face de l’Eternel : jubiler du salut des brebis perdues.
P. Pascal-Grégoire