Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
11 bis place des Halles - 17120 Cozes
paroissecozes@gmail.com
05 46 90 86 55
Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
12/12/2021
Page 126 : «La vie synodale peut aussi contribuer à « l’amitié sociale « (Fratelli Tutti). Plus les chrétiens mèneront une vie synodale, plus ils seront soucieux de l’information de tous et plus ils apprécieront la prise de décision par consensus, ce qui se répercutera dans leur vie sociale, comme le Pape François le souhaite dans le chap. 6 de Fratelli Tutti.
Le droit en vigueur prévoit que « toutes les questions à l’ordre du jour seront soumises à la libre discussion des membres dans les sessions du synode » (canon465)
Un des premiers bénéfices des membres d’un synode diocésain est d’accéder à l’information la plus fidèle possible sur l’état de l’Église, sur les défis à relever, les ressources humaines et financières dont on dispose pour y faire face ou que l’on devra trouver ; en effet, selon le droit médiéval : » Ce qui concerne tout le monde doit être discuté et approuvé par tous. »
C’est la traduction institutionnelle de la fraternité de tous dans l’Église et de la liberté que l’Évangile confère. C’est aussi une ressource considérable pour que se constitue dans l’Église cette opinion publique que Pie 12 estimait nécessaire.
L’expérience montre que tout débat étouffé dans l’Église sera repris dans l’espace public dans les pires conditions, faute pour les chrétiens d’y avoir été préparés.
En remédiant à ce déficit et en se contraignant à une information de qualité et aux débats, la communauté catholique pourrait apporter une modeste contribution pour remédier à la dégradation de l’information.
La culture de la décision par consensus, propre à la vie synodale, pourrait constituer un apport plus considérable. Dans ses modes de décision, la synodalité est plus exigeante que la démocratie, si on la confondait avec les majorités à 51 pour cent. La Synodalité cultive, en effet, le respect des minoritaires et de leurs convictions, en cherchant toujours à obtenir des votes quasi unanimes… Devant la dégradation actuelle du débat politique dans beaucoup de démocraties occidentales, ce pourrait être une contribution, sinon à la fraternité universelle, du moins à « l’amitié sociale » dont le Pape François pense, à juste titre, qu’elle doit être un souci des disciples de Jésus…
Conclusion (p.131) Quelle Église voudrions-nous voir émerger de ces difficultés ?
Une Église où la tolérance de l’institution et le silence des laïcs ne permettent plus les dérives qui ont blessé profondément des innocents ; une Église qui se dégage d’un cléricalisme qui l’a affaiblie ; une Église qui progresse vers une vie synodale où clercs et laïcs dialoguent et assument conjointement leurs responsabilités pour vivre l’Évangile et témoigner de la Parole de Dieu. »
12/12/2021
Les paparazzis ont toujours existé, mais on arrive à un niveau inédit. Sous couvert d’honorer l’exigence de transparence et de vérité, certains médias se compromettent dans un voyeurisme blessant et mercantile. Dans une société de l’information qui considère qu’il faut tout dire et tout savoir, le droit des personnes se trouve menacé. Je suis affolé – et affligé – de voir des journalistes se saisir d’une supposée défaillance de l’archevêque émérite de Paris pour ériger un tribunal des mœurs. Ce ne sont pas des juges !
Je crois que cette exigence contemporaine de transparence reflète à la fois une méfiance de la société envers ses représentants et une aspiration à davantage d’exemplarité de leur part. Mais c’est alors une exemplarité radicale : on veut des hommes blancs comme neige. Et s’ils ont failli, ils sont définitivement condamnés. Aux hommes d’Église, en particulier, on ne pardonne rien, surtout quand il est question d’une éventuelle liaison… À une époque où la position de l’Église sur la sexualité est si mal comprise, ce genre d’affaire se mue en argument idéal pour dénoncer l’« hypocrisie » ecclésiale.
Cette soif d’exemplarité et de cohérence devrait faire réfléchir les personnalités publiques sur leur authenticité. Quand quelqu’un accepte une responsabilité aujourd’hui, que ce soit en politique ou dans l’Église, il doit être conscient qu’il va être extrêmement exposé, et que tout pourra être retenu contre lui. Dans une société aussi regardante sur les gestes que l’on pose, une personne publique se doit d’être rigoureusement cohérente. Cela exige une grande vigilance, mais je crois que c’est possible. Édouard Philippe a bien réussi, depuis qu’il a quitté Matignon, à établir une sorte de cordon sanitaire autour de sa vie privée.
Je regrette parfois chez nos clercs une forme d’amateurisme, ou un manque de réalisme. Le pape lui-même a déjà été piégé. Les hommes d’Église doivent savoir qu’ils évoluent dans ce monde-ci, pas dans un autre ! Or ce monde-ci est rude et intransigeant : parfois excessivement sans doute, mais c’est ce monde-ci. Dans une société hypermédiatisée, rien n’échappe au micro et à la caméra et tout peut être interprété, d’autant plus à l’heure des infox. Et d’autant plus quand il s’agit d’une institution contestée et très jugée sur son positionnement moral.
Philippe Portier (1), sociologue, historien des religions et directeur d’études à l’École pratique des hautes études
Ce traitement médiatique m’a rappelé une réflexion datant des années 1960 du théologien réformé allemand Jürgen Moltmann, qui expliquait que les médias et l’Église sont désormais deux systèmes de sens en situation de concurrence. L’Église catholique, surtout en France, était auparavant en mesure d’influencer la sphère médiatique. J’ai pu le mesurer notamment en travaillant sur les archives des diocèses et des congrégations pour la commission Sauvé. À partir des années 1970, ce n’est plus le cas : l’Église ne tente même plus d’influencer la presse, le rapport de force s’inverse au profit du système médiatique.
Les médias ne se soumettent pas à l’image sacralisée qu’hier encore l’Église avait d’elle-même et qu’elle diffusait dans la société. De même, nous observons un déplacement du sacré. Les médias ont pris leur autonomie vis-à-vis de l’institution catholique et de ses valeurs. C’est ce que nous appelons la différenciation des sphères d’activité, qui est un élément central du processus de sécularisation.
En outre, nous constatons une très forte fragilisation de l’Église catholique. Elle ne peut plus avoir le droit à l’erreur et, dans sa situation actuelle, se trouve soumise aux informations données par les médias. Ces derniers trouvent leur légitimité dans le fait qu’ils répondent probablement à une aspiration de l’opinion publique. Ce tandem, constitué de la presse et de l’opinion publique, explique pourquoi l’« affaire Mgr Aupetit » s’est traduite non seulement par un scandale public, mais aussi par la démission du principal intéressé.
Aujourd’hui, l’Église suscite une forme de défiance du fait des actions passées, des abus sexuels en son sein révélés, illustrant une distorsion entre un discours officiel et des pratiques. Elle est d’autant plus soumise à la sphère médiatique qu’elle est fragilisée au sein d’une opinion publique qui ne comprend pas cette incohérence entre les paroles et les actes. Le dévoilement de la vie privée de Mgr Michel Aupetit et le fait que la presse aille aussi loin peuvent ainsi s’expliquer par une dérision à l’égard de l’Église poussée à l’extrême, sans autre finalité, ce qui caractériserait une sécularisation en fin de course.
Toutefois, il me semble que cette couverture médiatique révèle aussi quelque chose de la situation de l’Église, même affaiblie par la crise des abus sexuels, dans la société française. Le fait que nous parlons autant de cette affaire montre qu’il s’agit encore d’un corps en vie dont on attend une exemplarité morale. Même dans une société sécularisée, il reste des traces d’une catholicité implicite et diffuse.
Cela peut expliquer pourquoi, alors qu’un évêque devrait donner l’exemple d’une cohérence de vie, il peut être porté au pilori si l’on pense qu’il n’a pas respecté la promesse qu’il a lui-même faite.
05/05/2021
Loin de la richesse des échanges et partages que nous avons pu vivre avec vous les dimanches, ces émissions nous permettent de poursuivre notre mission d’information et de sensibilisation sur la présence des migrants et réfugiés dans notre pays.
Vous pouvez retrouver ci-dessous les enregistrements RCF sur les 4 premiers thèmes abordés :
Lors de ce dernier enregistrement, nous avons pu annoncer sur RCF la création de l’association « Cent pour un – Pays Royannais » dont l’objet est de prendre en charge des déboutés du droit d’asile. Cette association est née de l’élan de solidarité pour soutenir Maïa et Méri, cette jeune femme géorgienne et sa fille, que vous connaissez bien maintenant.
Vous pouvez retrouver l’enregistrement ici
Discrète et silencieuse est la présence des bénévoles (dont les membres de la Pastorale des migrants) auprès du CADA de Corme Ecluse, pour enseigner le français, accompagner nos amis migrants dans leurs multiples déplacements (essentiellement des rendez-vous médicaux) en soutien à l’équipe de l’Accueil les Chaumes.
Il nous tarde de vous retrouver en « présentiel » pour porter ensemble dans la réflexion, le partage et la prière, ce souci majeur d’accompagner nos amis migrants vers une nouvelle vie de paix et de sérénité.
Marie-Françoise Téron
29/04/2021
Nous avons été chaleureusement accueillis par monsieur le maire de Floirac qui nous a retracé l’histoire de cette église qui lui tient tant à cœur. « Nous l’entretenions en faisant quelques travaux et le ménage avec de bonnes volontés de la commune » nous dit-il. Maintenant, une messe y sera célébrée régulièrement tous les deux mois.
Cette petite église qui date du 12 siècle, entourée de son cimetière, présente une façade à pignon, un petit clocher carré à toit plat, un chevet plat, flanqué de deux gros contreforts.
L’intérieur, un autel avec retable en pierre, présente les stigmates d’une histoire violente (guerres de Cent ans et de religions). On trouve non loin des vestiges gallo-romains épars qui rappelle une route antique entre Saintes et Blaye.
Avec Saint-Romain, notre Paroisse Notre Dame de l’Estuaire comprend maintenant 14 clochers repartis sur 12 communes.
Marie-Odile et Didier
26/04/2021
Ceux-ci ont cheminé et se sont préparés à entrer dans la grande famille des chrétiens, tout au long de l’année scolaire 2020-2021.
Malgré les conditions sanitaires actuelles, ce fût une très belle célébration, joyeuse, recueillie, présidée par notre curé, le Père Pascal Grégoire Delage entouré des deux diacres, Jean-Loup Vieillard et Dominique Vigié. Ces derniers ont baptisé les enfants pendant que le Père Pascal administrait aux trois adultes les sacrements de baptême, d’eucharistie et de confirmation.
Tous, accompagnés de leur famille et de la communauté paroissiale, rayonnaient de joie et de sérénité. Nous reviendrons sur cet événement exceptionnel, dans notre église juste rouverte, avec les témoignages de nos nouveaux baptisés…
Louisette Boiteau
01/04/2021
Rapidement les bancs sont retournés, le sol balayé, serpillé, les meubles essuyés et cirés, les plantes nettoyées. L’église est maintenant propre, accueillante ; les participants à ce service en commun peuvent même savourer une part de galette !
Le vendredi 19 mars, c’est à l’église de Cozes que se retrouve une belle équipe d’une vingtaine de personnes pour passer bancs et chaises au produit de traitement insecticide, « entretien de choc » nécessaire après plus d’une année de fermeture de cette église. De gros travaux de charpente et plafond ont été réalisés et nous serons heureux de revenir célébrer, dans cette église, les cérémonies de la Semaine Sainte et du jour de Pâques. Parallèlement, des personnes font le nettoyage de la sacristie, astiquent les chandeliers en cuivre, entretiennent les plantes vertes, organisent l’espace en vue des prochaines célébrations.
L’église ouvre grandes ses portes pour permettre au produit de sécher et l’équipe se retrouve une semaine plus tard pour encaustiquer bancs et chaises, parfaire le ménage.
Merci Seigneur pour cet élan de générosité, d’amitié, pour toutes ces personnes qui ont répondu avec joie à l’appel du Père Pascal.
Une dame en vacances venue avec son petit-fils, apporter leur aide à ce ménage témoigne : « C’est çà aussi “faire Eglise” ! »
Merci à tous.