Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
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Paroisse Notre Dame de l'Estuaire
02/03/2021
Nous ne pouvons que faire nôtre l’injonction du pape François à lutter de toutes nos forces contre le cléricalisme source de tant de scandales odieux et inexcusables au siècle dernier et encore au début de notre siècle. Et nous ne pouvons que nous alarmer de ce que subsistent encore des poches de culture cléricaliste qui feignent de croire que les mêmes maux ne produiront pas les mêmes désastres et les mêmes abus. Et pourtant le Saint Père ne fait que relayer et tente de rendre opérant ce que le Christ dénonce dans l’Évangile aujourd’hui.
Nous ne pouvons que faire nôtre l’injonction du pape François à lutter de toutes nos forces contre le cléricalisme source de tant de scandales odieux et inexcusables au siècle dernier et encore au début de notre siècle. Et nous ne pouvons que nous alarmer de ce que subsistent encore des poches de culture cléricaliste qui feignent de croire que les mêmes maux ne produiront pas les mêmes désastres et les mêmes abus. Et pourtant le Saint Père ne fait que relayer et tente de rendre opérant ce que le Christ dénonce dans l’Évangile aujourd’hui.
Le cléricalisme est un cancer qui prolifère sans vergogne sur ce qu’il y a de plus beau et de plus fort dans la réponse que l’homme essaie de balbutier à l’appel de son Seigneur. Les « clercs » de tout poil n’hésitent jamais, ne baissent jamais la tête, ne balbutient jamais : « Les scribes et les pharisiens attachent de pesants fardeaux, difficiles à porter, et ils en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens : ils élargissent leurs phylactères et rallongent leurs franges ; ils aiment les places d’honneur dans les dîners, les sièges d’honneur dans les synagogues et les salutations sur les places publiques ; ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi. »
Leur ruse, c‘est de faire croire qu’ils sont d’une essence supérieure et d’agiter pour cela quelques insignes religieux qu’ils se sont appropriés de façon indue et qu’ils brandissent comme autant de miroirs aux alouettes. Quelques soient les religions et les cultes, leur but est de prendre la place de Dieu et de jouir d’une toute puissance aussi fantasmée que criminelle. Le Christ interdit à ses disciples d’être dupes de ces hypocrites. C’est une invitation pressante pour chacun de nous au discernement en Église, discernement auquel le pape François demande à tous les baptisés, hommes et femmes, de participer pour que l’Évangile ne soit plus détourné et dévoyé par quelques-uns.
Ce temps de Carême est très probablement un temps favorable à la pénitence, personnelle et communautaire, pour le mal perpétré par des hommes – et plus rarement des femmes – en responsabilités d’Église. Et surtout cultiver l’antidote au cléricalisme, l’expérience d’une fraternité ouverte et émerveillée. D’une fraternité qui s’épanouit en attention discrète et bienveillante à l’autre, qui se fait service humble et quotidien. Trouver sa joie à être serviteur et entendre notre Seigneur nous dire dans l’ultime repas : « je ne vous appelle plus serviteur mais amis ».